14. Joab s’écria : « Je ne vais pas perdre mon temps avec toi ! »Il prit trois bâtons pointus et alla les planter dans le cœur d’Absalom qui, pris dans l’arbre, était encore vivant.
15. Les dix jeunes soldats qui portaient les armes de Joab entourèrent aussitôt Absalom et l’achevèrent.
16. Ensuite Joab fit sonner de la trompette pour arrêter le combat. Les soldats de David cessèrent donc de poursuivre l’armée d’Absalom.
17. On prit le corps d’Absalom, on le jeta dans une grande fosse en pleine forêt, et on éleva sur lui un gros tas de cailloux. Pendant ce temps, les soldats d’Absalom fuyaient, chacun rentrant chez soi.
18. Quand il était encore en vie, Absalom avait fait ériger la grande pierre qui se trouve dans la vallée du Roi, car il s’était dit : « Je n’ai pas de fils pour perpétuer mon nom. » Il avait donc donné son nom à cette pierre, qu’aujourd’hui encore on appelle “monument d’Absalom”.
19. Ahimaas, fils de Sadoc, dit à Joab : « Permets-moi de courir porter au roi la nouvelle que le Seigneur lui a rendu justice en le délivrant de ses ennemis. » –
20. « Non, répondit Joab, car aujourd’hui tu ne serais pas un messager de bonne nouvelle. Tu iras porter des nouvelles un autre jour, mais aujourd’hui ne le fais pas, car il s’agit de la mort du fils du roi. »
21. Puis Joab adressa cet ordre à un esclave éthiopien : « Va, toi, raconter au roi ce que tu as vu ! » L’esclave s’inclina devant Joab et partit en courant.
22. Cependant Ahimaas insista auprès de Joab en disant : « Peu importe, je veux y courir aussi, à la suite de cet Éthiopien. » – « Mais pourquoi donc, mon ami ? demanda Joab. Pareille nouvelle ne te vaudra aucune récompense ! » –
23. « Peu importe, répéta Ahimaas, je veux y aller. » – « Bon, vas-y », lui dit Joab. Ahimaas partit en courant par la route de la plaine du Jourdain, et dépassa l’Éthiopien.
24. A ce moment-là, David était installé entre la porte extérieure et la porte intérieure de la ville. Un guetteur, monté sur la plate-forme dominant la porte, au sommet de la muraille, scrutait l’horizon. Soudain il aperçut un homme isolé qui courait.