8. Trois fois j’ai prié le Seigneur de me délivrer de cette souffrance.
9. Il m’a répondu : « Ma grâce te suffit. Ma puissance se manifeste précisément quand tu es faible. » Je préfère donc bien plutôt me vanter de mes faiblesses, afin que la puissance du Christ étende sa protection sur moi.
10. C’est pourquoi je me réjouis des faiblesses, des insultes, des détresses, des persécutions et des angoisses que j’endure pour le Christ ; car lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort.
11. Je parle comme si j’étais devenu fou, mais vous m’y avez obligé. C’est vous qui auriez dû prendre ma défense. Car même si je ne suis rien, je ne suis nullement inférieur à vos super-apôtres.
12. Les actes qui prouvent que je suis apôtre ont été réalisés parmi vous avec une patience parfaite : ils ont consisté en toutes sortes de miracles et de prodiges.
13. En quoi avez-vous été moins bien traités que les autres Églises, sinon en ce que je ne vous ai pas été à charge ? Pardonnez-moi cette injustice !
14. Me voici prêt à me rendre chez vous pour la troisième fois, et je ne vous serai pas à charge. C’est vous que je recherche et non votre argent. En effet, ce n’est pas aux enfants à amasser de l’argent pour leurs parents, mais aux parents pour leurs enfants.
15. Quant à moi, je serai heureux de dépenser tout ce que j’ai et de me dépenser moi-même pour vous. M’aimerez-vous moins si je vous aime à un tel point ?
16. Vous admettrez donc que je n’ai pas été un fardeau pour vous. Mais on prétendra que, faux comme je suis, je vous ai pris au piège par ruse.
17. Est-ce que je vous ai exploités par l’un de ceux que je vous ai envoyés ?
18. J’ai prié Tite d’aller chez vous et j’ai envoyé avec lui le frère que vous savez. Tite vous a-t-il exploités ? N’avons-nous pas agi lui et moi avec les mêmes intentions, en suivant le même chemin ?
19. Peut-être pensez-vous depuis un bon moment que nous cherchons à nous justifier devant vous ? Eh bien non ! Nous parlons en communion avec le Christ, devant Dieu, et nous vous disons tout cela, chers amis, pour vous faire progresser dans la foi.
20. Je crains qu’à mon arrivée chez vous je ne vous trouve pas tels que je voudrais et que vous ne me trouviez pas tel que vous voudriez. Je crains qu’il n’y ait des querelles et de la jalousie, de la colère et des rivalités, des insultes et des médisances, de l’orgueil et du désordre.