6. Tu m’as abandonné,déclare l’Eternel,tu m’as tourné le dos.Alors, de mon côté, | j’ai levé la main contre toi,je t’ai exterminé ;j’en ai assez | de toujours renoncer | à te châtier.
7. Je les ai dispersés | comme à travers un van | aux portes du pays,j’ai fait périr mon peuple,je l’ai privé d’enfantsparce qu’ils n’abandonnent pas | leur mauvaise conduite.
8. Les veuves de mon peuple, par mon action, | ont surpassé en nombreles grains de sable au bord des mers ;j’ai envoyé contre les mères | des jeunes gens,quelqu’un pour dévaster | à l’heure de midi,j’ai fait fondre sur elles | subitementfrayeur et épouvante.
9. La mère de sept fils | est misérable ;la voilà haletante,et le soleil | s’éteint déjà pour elle | avant la fin du jour.La voilà toute honteuse | et dans la confusion.Les enfants qui lui restent, | je les livre à l’épéedevant leurs ennemis,l’Eternel le déclare. »
10. Malheur à moi ! | Pourquoi, ma mère, | m’as-tu donc mis au monde ?Tout le pays s’en prend à moiet me cherche querelle ;je n’ai rien emprunté | et je n’ai rien prêté,pourtant tous me maudissent !
11. L’Eternel répondit :« Moi, je le jure,je te délivrerai | au temps de ton malheur, | au temps de ta détresse :ce sont tes ennemis | qui viendront t’implorer !
12. Peut-on briser le fer– le fer qui vient du Nord – | ou bien le bronze ?
13. « Parle ainsi à ce peuple :Vos biens et vos trésors, | je les livrerai au pillage, | et on ne te les paiera pasà cause de tous les péchés | que vous avez commis | dans tout votre pays.
14. Et, de vos ennemis, | je vous rendrai esclavesdans un pays | qui vous est inconnu,car ma colère attise un feuqui vous embrasera. »
15. Toi, tu sais, Eternel !Soucie-toi donc de moi,veille sur moi !Fais-leur payer | à ces gens qui me persécutent.Ne permets pas que je pâtissede ta patience envers mes ennemis !Regarde : c’est pour toi | que je subis l’opprobre !
16. Dès que j’ai trouvé tes paroles,je les ai dévorées.Elles ont fait ma joie et mon bonheur,car je porte ton nom,ô Eternel, | Dieu des armées célestes !
17. Je ne me suis pas joint | au cercle des moqueurs | pour me réjouir avec eux.Non, contraint par ta main, | je suis resté à part,car tu m’avais rempli | d’indignation.