5. Jusqu'à ce qu'on ait reçu, on baise la main du prochain, d'une voix humble on vante ses richesses; mais quand vient le moment de rendre, on prend des délais, on ne rend que des paroles de plainte, et on accuse la dureté des temps.
6. Si l'on a des moyens, le prêteur recevra la moitié à peine, et croira faire une trouvaille. Si on n'en a pas, on le frustre de son argent, et celui-ci sans le vouloir se fait de son obligé un ennemi, qui le paie en malédictions et en injures, et qui, au lieu de l'honneur, ne lui rend que l'outrage.
7. Beaucoup se refusent à prêter à cause de la malice des hommes; ils craignent d'être frustrés inutilement de leur argent.
8. Pourtant sois indulgent à l'égard du malheureux, et ne lui fais pas attendre ton aumône.