3. Or vous verrez à Babylone des dieux d'argent, d'or et de bois, que l'on porte sur les épaules et qui inspirent la crainte aux nations.
4. Prenez donc garde de ne pas imiter, vous aussi, ces étrangers, et de ne pas vous laisser saisir par la crainte de ces dieux.
5. Quand vous verrez une foule se presser par devant et par derrière eux, et leur rendre ses hommages, dites en votre cœur : " C'est vous, Maître, qu'il faut adorer. "
6. Car mon ange est avec vous, et il prend soin de votre vie.
7. Car la langue de ces dieux a été polie par un ouvrier; on la recouvre d'or et d'argent, mais ils ne sont que mensonge, et ne peuvent parler.
8. Comme pour une fille qui aime la parure, on a pris de l'or, et l'on a préparé des couronnes pour les poser sur la tête de ces dieux.
9. Les prêtres vont jusqu'à dérober à leurs dieux de l'or et de l'argent, qu’ils font servir à leurs propres usages;
10. ils en donneront même aux prostituées dans leur maison. Ils les parent de riches vêtements, comme des hommes, ces dieux d'argent, d'or et de bois;
11. mais ceux-ci ne peuvent se défendre ni de la rouille, ni des vers.
12. Quand on les a revêtus d'habits de pourpre, il faut encore essuyer leur visage, à cause de la poussière de la maison qui les couvre d'une couche épaisse.
13. En voici un qui tient un sceptre, comme un gouverneur de province: il ne fera pas mourir celui qui l'aura offensé.
14. Cet autre porte à la main une épée ou une hache, mais il ne peut se défendre contre l'ennemi ou les voleurs. Par où l'on voit bien que ce ne sont pas des dieux;
15. ne les craignez donc point.Comme le vase qu'un homme possède, lorsqu'il est brisé, devient inutile : ainsi en est-il de leurs dieux.
16. Si vous les placez dans une maison, leurs yeux se remplissent de la poussière des pieds de ceux qui entrent.
17. De même que les portes de la prison sont fermées avec soin sur un homme qui a offensé le roi, ou sur un homme qu'on va conduire à la mort, ainsi les prêtres défendent la demeure de leurs dieux par des portes solides, par des serrures et des verrous, de peur qu'ils ne soient dépouillés par les voleurs.